Un jeune homme attendait patiemment, depuis maintenant quelques heures, assis sur un fauteuil en cuir, qui lui provoquait, d’ailleurs, d’innombrables démangeaisons. Il se maudissait au fond de lui, il n’aurait jamais dû venir à cette réunion. C’était son patron qui l’avait persuadé d’assister malgré tout à cette conférence. Il est tout de même important de vous préciser que ce jeune bourgeois se dénommer Léonard, mais à son travail tout le monde l’appelait Léo. Il balaya la pièce d’un regard et toisa une vingtaine d’hommes, ayant tous acquis une bonne fortune. Poussant un long soupir, il se leva soudainement et alluma le projecteur qui lui faisait face. La machine émit un long sifflement et projeta une île, simple. Léo prit un fin bâton en bois et tapa assurément le tableau. Chaque visage s’illumina, et aucune voix ne se fit entendre. Seul le rétroprojecteur ainsi que les respirations régulières des personnes présentes, pertubaientle silence, si paisible aux oreilles du jeune homme. Il tapota une à deux fois, encore, et prit la parole d’une voix calme, posée et convaincante ;
« - Bonsoir à vous. Merci, de vous êtres déplacés pour mon projet. Je vais tout de suite commencer. Ce que vous voyez là, c’est le futur. Le futur de nos enfants. Vous êtes tous, si je ne m’abuse des patrons de toutes sortes. Il y a vous, Monsieur Jackson, directeur d’un camp pour enfants en surpoids. Ainsi que vous, Monsieur Walker, grand dirigeant d’une filière de camps sportifs . Ne faudrait-il pas alors, un camp de vacances sur une île ? Comme celle projetée ? Un camp révolutionnaire, où chaque bande d’adolescents pourraient se retrouver en communauté ? Un camp parfaitement sain, où l’alcool, la drogue ainsi que, excusez moi messieurs, mais le sexe seraient bannis ? Si vous avez un enfant, ayant un trop plein d’énergie, inscrivez-le dans ce camp… Pensez y … Oui, pensez y … »
Léo, finit sa phrase, un sourire en coin. Les regards des riches entrepreneurs s’illuminèrent tous, chacun se raclèrent la gorge, et nouèrent leurs doigts. Personne ne semblait manifester la moindre émotion. Mais ils ne voulaient pas montrer à ce jeune homme, qu’ils étaient tous parfaitement d’accord pour ce projet… Alors que la salle se vidait et que chacun émettaient ses félicitations, Léo s’approcha de la grande baie vitré. Il plaça ses bras derrière son dos, et sourit, tel un enfant ayant obtenu un jouet dont il rêvait. Léo avait menti. Léo ne voulait pas d’un camp sain. Léo ne voulait rien de tout cela. Léo voulait juste de l’argent. Et il l’aurait, coûte que coûte, il lancerait ce projet.
Paris - Avril 2010
Chelsey sortit de son lit avec une immense impression de fatigue. Traînant des pieds, elle se plaça devant son miroir et laissa échapper une grimace. Avec une lassitude exaspérante elle fila sous la douche. En sortant, elle enfonça la touche PLAY de son énorme chaine-hifi et entreprit de s’habiller. La musique défilait, et Chelsey effectuait son quotidien, s’habiller, et se maquiller. Quand tout cela fut fini, elle se posta de nouveau devant son miroir, et lui souri. Se penchant en avant pour mieux cerner son visage, elle retoucha son fond de teint, et souri de nouveau. Elle était enfin prête pour aller au Lycée… Quoique, pas tout à fait. La jeune fille tira une latte du plancher et en sorti un sachet, avec à l’intérieur, ce que toute personne normale aurait assimilé pour de la farine. Mais Chelsey n’était pas « normale ». Elle plaça la poudre précieuse devant elle, et prit sa drogue. Lorsque chaque particule fut entrée en elle, sa bonne humeur remonta en flèche, et elle descendit pendre son car.
En à peine vingt minutes, elle fut arrivée, et elle s’approcha d’un groupe de jeunes, une clope au bec.
Chelsey – My god Nora ! C’est quoi cette tenue ? T’as fais les poubelles ce week-end ? Nora – Ta gueule, sa ma coûtée une fortune ! Josh – Hé vous avez reçu, vous, votre carton d’invitation pour aller sur une île ? Chelsey – Ma mère m’y a inscrite. Ouais... Hey, me regardez pas comme ça, j’étais obligée !
Dans la soirée finalement, Chelsey arriva à convaincre ces parents de ne pas y aller…
Bienvenue sur cette île, où chaque excès n’est pas sanctionné. Là où tout vos pêchés seront oubliés. Summer nous voici; sortez les bouteilles et les maillots, cet été promet d'être chaud. Le camp Rhum-Coca ouvre enfin ses portes, pour vous faire passer les pires vacances de votre vie (quand je dis pire c'est bien sur dans le bon sens hein ?) sous le soleil. Sans oublier, faire la fête qui est la plus grande devise du camp, à croire qu’elle y est gravée en lettres d’or sur le sable chaud. Ne pas négliger aussi les vagues, les hôtels de luxes et surtout pas de parents. N'attendez plus, vous êtes au paradis des ados. Have fun.
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